Collège Magenta
Classe défense
2020
Le harcèlement à l’école
« Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. » (education.gouv.fr)
Chaque année, environ 700 000 élèves subissent ces agressions répétées en France (source enquête victimation 2015 – DEPP).
Aborder la question du harcèlement dans les programmes des cycles 3 et 4
Le « respect d’autrui » constitue une finalité de l’Enseignement moral et civique dans les cycles 3 et 4.
À l’école puis au collège, l’élève apprend le respect des autres et à accepter les différences. Il doit devenir ainsi acteur de la lutte contre le harcèlement.
Au collège, si l’enseignement du respect d’autrui concerne également le cycle 4, il semble néanmoins judicieux de commencer le questionnement sur le harcèlement dès le niveau 6e afin de développer un esprit civique et le respect de l’autre tôt chez l’élève.
Clip « L’histoire de Maëlle »
Lauréate du concours ACROVIE 2020, la classe Défense du collège de Magenta avait choisi de dénoncer le harcèlement à travers un clip vidéo réalisé par des élèves.
La vidéo se déroule dans un collège où une élève est victime de harcèlement (pression physique, attouchements …). Le clip montre que le harcèlement s’inscrit dans la récurrence des faits, se déroule partout, hors de la vigilance des adultes. Le mal être de la jeune fille se ressent grâce aux plans et à la musique mélancolique. Un camarade décide d’intervenir et de porter secours à Maëlle. Elle place également les autres élèves en position d’acteur dans ces situations.
Utilisation du clip dans une séquence sur la lutte contre le harcèlement
L’adulte amènera les élèves à décrire le harcèlement comme une relation triangulaire (victime-auteur(s)-témoin(s)) et comme un dysfonctionnement de groupe qui peut toucher tout un chacun. L’animateur mettra en évidence l’accumulation de brimades et agressions de différents types et l’anonymat ou la dilution de responsabilité que peut provoquer la sensation d’agir en groupe. Il laissera le groupe exprimer son ressenti tout en rappelant le cadre légal. L’animateur fera réfléchir à la responsabilité individuelle et collective face à ce genre de situation et mettra en avant les comportements positifs et simples qu’il est possible d’adopter. Il mettra en avant le rôle de l’adulte dans la communauté éducative. Il mettra également en évidence les freins qui empêchent de dire les choses à un adulte afin d’amorcer une déconstruction de ces « arguments ».
Exemples de compétences psycho-sociales à mobiliser chez les élèves :
* Culture de la sensibilité :
- Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments
- S’estimer et être capable d’écoute et d’empathie
- Exprimer son opinion et respecter l’opinion des autres
- Accepter les différences
* Culture du jugement :
- Développer les aptitudes au discernement et à la réflexion critique
- Confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion ou un débat argumenté et réglé
* Culture de l’engagement :
- Être responsable envers autrui
Travail préparatoire :
Cette séance nécessite une rapide préparation avec le groupe classe, les élèves ont besoin de se préparer à échanger sur ce thème, une petite introduction dans la semaine précédente permettra d’évoquer cette intervention et son thème afin d’échanger et mettre en confiance les élèves.
Séquence autour de la vidéo :
Niveau : 6e-5e-4e-3e
Durée : 1h
Matériel nécessaire : un ordinateur relié à internet ou clé usb avec la vidéo + vidéo projecteur + un paper-board + le questionnaire
Une 1ère approche peut être proposée pour évaluer la connaissance des élèves sur le thème du harcèlement en laissant une question ouverte vis-à-vis du harcèlement avec prise de réponses / propositions type brainstorming noté sur paper board.
Une 1ère diffusion permettra aux élèves de prendre connaissance de la vidéo, il leur sera demandé leur ressenti général et leurs réflexions (mots clés, gestes, postures de chacun des personnages)
Un deuxième visionnage en demandant aux élèves d’être plus attentifs aux textes et aux détails.
Proposition de questionnement en classe, après 2ème visionnage.
1 – Comment voit-on que Maëlle ne se sent pas bien ?
Réponses possibles :
- Elle a la boule au ventre
- Elle ne veut pas aller au collège
- Elle a l’air triste
2 – Quel type de harcèlement subit Maëlle ?
- Elle subit une pression physique. Le garçon est très tactile avec elle, ce qui la « dégoûte ».
3 - Comment le garçon qui embête Maëlle justifie ses actions ?
- C’est juste pour s’amuser
4 - Quelle phrase montre que c’est une situation qui se répète dans le temps ?
- « Il continue toujours »
- « C’est devenu une habitude »
5 - Comment cette situation de harcèlement prend fin dans cette vidéo ?
- Le harcèlement prend fin grâce à l’intervention d’un camarade qui protège Maëlle
6 – Comment cette situation pourrait-elle prendre fin ? Quelle pourrait être la place de l’adulte ?
Attention à ce que l’élève ne fasse pas justice seul.
Faire apparaître la place de l’adulte dans son rôle de régulateur.
7 – Est ce qu’informer un adulte et/ou solliciter son intervention, c’est rapporter ?
Déconstruire l’idée de délation et de « balance »
Montrer l’aider apporter lorsque l’on fait intervenir un tiers.
Déculpabiliser l’élève qui ne peut intervenir seul.
8- Si on est victime ou témoin d’une situation de harcèlement, à qui peut-on en parler ?
- Infirmier
- Vie scolaire et CPE
- Assistant social ou psychologue scolaire
- Direction ou enseignants
Organisation d’un débat sur le harcèlement :
Le visionnage du clip peut également déboucher sur un débat entre élèves autour des questionnements suivants :
- À partir de quel moment peut-on parler d’une situation de harcèlement ?
- Comment réagir si on est victime ou témoin d’une situation de harcèlement ?
Quels sont les conséquences du harcèlement sur les victimes, les auteurs et les témoins ?
Comment une victime peut-elle dire non ?
Que dire du consentement ?
Vous avez peut-être déjà été témoin, victime ou auteur d’une situation de harcèlement, à l’époque vous n’avez pas su comment réagir, maintenant qu’est-ce que vous feriez ?
Proposition de jeux de rôle.
Ressources :
M.MERMOUD
Document 1 : Extrait des sites « drogues.gouv.fr » et « ass.nc »
Consommation de cannabis et fonctions numériques
Collège St J.de Cluny
4 ème
2018
Compétences travaillées :
- Lire, interpréter, produire des tableaux, des graphiques et des diagrammes. D.1.3.
- Passer d’un langage à un autre. D.1.3
Le cannabis est le produit psychoactif illicite le plus consommé au monde.
Sa consommation croît régulièrement dans la population générale et les jeunes s’y initient de plus en plus précocement.
Il ressort de deux enquêtes menées en Nouvelle-Calédonie en 2005 (1) qu’à l’âge de 14 ans (classe 4ème), un jeune sur six déclare avoir fumé du cannabis au moins une fois au cours de sa vie et 3,4% sont des consommateurs réguliers (au moins dix fois par mois).
A 17-18 ans, près d’un jeune sur deux (47%) déclare avoir déjà consommé du cannabis et 8% sont des consommateurs réguliers.
On distingue deux types d’effets : les effets immédiats et les effets d’une consommation régulière.
Effets immédiats :
Le cannabis diminue les capacités de mémoire immédiate et de concentration chez les consommateurs, tant qu'ils sont sous l'effet du cannabis. La perception visuelle, la vigilance et les réflexes sont également modifiés. Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture ou si l'on utilise des machines (machines-outils par exemple).
Effets d’une consommation régulière :
* Difficultés de concentration, difficultés scolaires ;
* Préoccupations centrées sur l'obtention et la consommation du produit, isolement social et perte de motivation ;
* Risques pour l'usager et son entourage, liés aux contacts avec des circuits illicites pour se procurer le produit ;
* Chez certaines personnes vulnérables, le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques comme l'anxiété, la panique et favoriser la dépression. Il peut aussi provoquer l'apparition d'une psychose cannabique : il s'agit d'une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation dans un service spécialisé. Le cannabis est également susceptible, chez les sujets prédisposés, de révéler ou d'aggraver les manifestations d'une maladie mentale grave, comme la schizophrénie.
Il existe également un réel risque respiratoire. La fumée du cannabis contient des substances cancérigènes comme celle du tabac : elle est donc toxique pour le système respiratoire. L'association du tabac et du cannabis entraîne des cancers du poumon plus précoces que le tabac seul.
Une dépendance psychique est parfois constatée lors d'une consommation régulière et fréquente : les préoccupations sont alors centrées sur la recherche, l'achat et la planification des consommations.
E.Lèbre
Document 2 : Évolution de la concentration en cannabis en fonction du temps
Ci-dessus la représentation graphique de la fonction C qui, à tout t (en h) associe la concentration urinaire en cannabis (en µg,L-1), chez une conductrice ayant eu une consommation occasionnelle de cannabis.
Pour toute lecture graphique, vous laisserez apparents les traits de construction.
1/ Préciser ce qui est représenté sur chacun des axes.
2/ Sur quelle durée le graphique est- il représenté ? Convertir cette durée en jours.
3/
a. Si cette conductrice subit un contrôle de police, 7 jours après avoir consommé du cannabis, sera-t-elle sanctionnée ? Justifier.
b. En déduire C (168).
4/
a. Déterminer C (30).
b. Interpréter ce résultat.
5/
a. À quel(s) moment(s), la concentration en cannabis est-elle de 450 µg,L-1 .
b. En déduire les antécédents de 450 par la fonction C.
6/
a. Sur quel axe lit-on les images ?
b. Sur quel axe lit-on les antécédents ?
Consommation d'alcool et fonctions numériques
Compétences travaillées :
- Extraire, organiser les informations utiles et les transcrire dans un langage adapté. D.4
Contrairement au cannabis, la consommation d’alcool est légale. Néanmoins les effets d’une consommation excessive sont aussi dangereux.
De plus, il faut être très vigilant et ne jamais mélanger alcool et conduite.
De nombreux moyens sont à la disposition des gendarmes pour mesurer le taux d’alcool dans le sang.
Un homme de 80 kg, prend son repas à partir de 12h.
Au cours de ce repas qui se termine vers 13h15, il consomme 3 verres de vin à 11% d’alcool.
Ce tableau donne l’évolution de son taux d’alcoolémie (en g/L dans le sang) au cours du temps.
1/ A quel moment a t-on le taux d’alcoolémie le plus élevé ?
2/ A chaque temps correspond un unique taux d’alcoolémie.
Compléter la phrase suivante :
« Donc ce tableau définit une fonction que l’on peut notée A qui à un ………………………associe le ……………………………………………………………»
3/ D’après le tableau A (1)= 0,4. Que signifie cette écriture dans cette situation ?
4/ Pour quel(s) temps, a-t-on un taux d’alcoolémie égale à 0,6 g/L ?
5/ Quelle remarque peut-on faire ?
6/ On ne peut conduire qu’avec un taux d’alcoolémie inférieur à 0,5 g/L.
Après combien de temps cette personne peut-elle reprendre sa voiture ?
7/ Réaliser ce tableau à l’aide d’un tableur et le représenter graphiquement à l’aide de l’annexe.
8/ Dans cette situation, on peut dire que l’image de 3,5 est 0,5.
Et que 0,5 a pour antécédent 3,5.
a/ Quelle est l’image de 1 ?
b/ Quel(s) est (sont) l’ (les) antécédent(s) de 0,6 ?
9/
a/ Dans quelle ligne du tableau sont écrits les antécédents ?
b/ Dans quelle ligne du tableau sont écrits les images ?
10/
a/ Sur quel axe du graphique peut-on lire les images ?
b/ Sur quel axe du graphique peut-on lire les antécédents ?
